Le Pape François a rendu une visite impromptue à la communauté des Petites Sœurs des Pauvres de Washington, DC mercredi 23 septembre, pour leur manifester son soutien dans leur procès à propos de la loi fédérale américaine sur la contraception, a révélé le porte-parole du Vatican mercredi soir.
« C’était une visite brève, qui n’était pas au programme », a ajouté le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint Siège, lors d’une conférence de presse le soir, pendant la visite du Pape à la capitale américaine. « A l’évidence, il s’agit d’une manifestation de soutien pour elles » dans leur procès, a-t-il affirmé. Les Petites Sœurs des Pauvres font partie de plusieurs centaines de plaignants qui ont contesté les exigences de loi fédérale sur la contraception obligeant les employeurs à offrir des régimes d’assurance santé couvrant la contraception, la stérilisation et certains médicaments susceptibles de causer des avortements précoces. Les sœurs soutiennent que fournir ces couvertures santé les obligerait à violer leurs croyances religieuses. Même après des révisions apportées par l’administration Obama en réponse à ces vagues de protestations, les sœurs se trouvent toujours dans l’obligation de « violer leurs croyances ». La majorité d’un panel de trois juges de la Cour d’Appel du Dixième Circuit a statué en juillet dernier, jugeant que les Petites Sœurs des Pauvres n’avaient pas établi que l’obligation était un « fardeau substantiel » sur leur libre exercice de leur religion, et qu’elles sont donc soumises à cette obligation.
Cette visite papale ne figurait pas au programme officiel des visites prévues pour le Pape François à Washington DC, qui incluait la visite du Pape à la Maison Blanche, une prière avec les évêques américains à la Cathédrale Saint Matthieu, et la messe de canonisation de Saint Junipero Serra, franciscain qui évangélisa la Californie et premier saint américain issu de l’immigration latino, à la Basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception. « C’était un petit ajout au programme, mais il est clair qu’il a une portée très importante » a déclaré le père Lombardi. Il a jouté que la visite « est liée » aux « paroles prononcées par le Pape en soutien à la position des évêques des Etats-Unis dans son discours au Président Obama, et aussi en écho à son discours aux évêques. » Le Pape
François, lors de sa visite au Président Obama à la Maison Blanche, a appelé la liberté religieuse « l’un des biens américaines les plus précieux », faisant directement allusion à la défense de la liberté religieuse par les évêques américains. « Tous sont appelés à la vigilance, précisément en bons citoyens, pour préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait », avait-il dit.
En apprenant la visite du Pape aux Sœurs, l’archevêque Joseph Kurtz de Louisville, président de la Conférence des Evêques des Etats-Unis, s’est dit « très heureux » de cette nouvelle. « Comme vous le savez, faire un procès à qui que ce soit, c’est bien la dernière chose que souhaitent les Sœurs. « Elles n’ont aucun désir d’aller aux tribunaux » a-t-il insisté. « Tout ce qu’elles souhaitent, c’est servir les personnes pauvres et âgées, et elles veulent le faire d’une manière qui ne soit pas en conflit avec leur foi. » L’archevêque avait auparavant lancé un avertissement contre « une interprétation très réductrice de la liberté religieuse » au cours la conférence de presse, en soulignant que la religion ne se réduit pas à une heure de pratique le dimanche, mais qu’il s’agit de quelque chose qui se vit, citant l’exemple des Petites Sœurs des Pauvres. « Nous devons dans notre nation tenir compte des personnes profondément attachées à leurs convictions religieuses, pour qu’elles ne soient pas obligées d’en arriver là » a-t-il ajouté.
(sources: CNA/EWTN News) Traduction Laurence Rouquès
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