Non, rien n’est impossible à Dieu!
Où quand des rencontres en apparence banales deviennent de magnifiques occasions d’annoncer l’amour de Dieu.
Le pauvre et Dieu
À la sortie de la messe d’une paroisse de Lima, un homme m’interpelle. Il raconte qu’il est sorti de prison le matin même. Il me montre ses bras tatoués et pleins de cicatrices. Il me dit qu’il n’a rien et me demande 30 soles (monnaie locale, soit environ 15 $) pour rentrer dans son village.
J’hésite. Les pensées se bousculent dans ma tête. Dit-il la vérité ? Ne va-t-il pas boire cet argent ? En même temps, me revient en mémoire la parole du Seigneur : « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ! » Un combat se déroule en moi. Peut-être que je cherche des excuses pour ne pas donner ? Mais je ne veux pas arriver au ciel et que Jésus me dise : « Je t’ai demandé 30 soles et tu me les as refusés ! » Finalement, je décide de lui donner mes 30 soles. Peu importe ce que cet homme fera avec cet argent. J’ai donné mes 30 soles à Jésus.
À ma grande surprise, l’homme se met à pleurer. « Quand j’ai appris que j’allais sortir de prison, me dit-il, mes amis prisonniers m’ont dit : “N’attends pas de cadeau quand tu seras à l’extérieur. Toi, tu es un assassin. Tu n’es bon qu’à tuer ou à être tué. Personne ne t’aidera !” Mais un autre prisonnier m’a donné sa Bible, en disant qu’il était catholique. Nous l’avons ouverte ensemble. Nous sommes tombés sur le passage où Jésus dit : “Pour l’homme, c’est impossible, mais rien n’est impossible à Dieu.” Eh bien, ce soir, je viens de voir que cette Parole est vraie. Vous m’avez aidé alors que tous m’avaient dit que c’était impossible. Je m’appelle Carlos. Priez pour moi ! »
Quand Carlos me quitte, je suis extrêmement ému. J’ai l’impression d’avoir touché Dieu à l’œuvre… Il est passé par moi, malgré mes combats. Et dire que j’ai failli dire non ! ¨
Jean-Luc
Les fruits du porte-à-porte
Avec un paroissien, nous sommes allés sonner chez une personne rencontrée en porte-à-porte 3 ans auparavant. Un peu étonnée, la femme, ancienne bénévole de la paroisse, qui a depuis coupé tous les liens avec l’Église, nous ouvre et nous accueille. En entendant que nous venons lui partager la joie de Noël et la voir pour prendre de ses nouvelles – quelques années après la précédente visite – son cœur s’ouvre et elle s’exclame : « Et maintenant, que dois-je faire ? », sous entendu : pour renouer avec l’Église. Elle demande si elle doit aller à une conférence ou suivre un cours payant. Nous l’invitons tout simplement à la messe dominicale. Quelle joie de la voir venir me saluer le lendemain, à la fin de la messe, en me glissant à l’oreille : « Comme quoi, rien n’est impossible ! ». Père Nathanaël