Quelques repères pour mieux comprendre les enjeux et les mécanismes de cet événement, alors que le Synode des évêques sur la Nouvelle Evangélisation s’ouvre aujourd’hui.
Vendredi dernier, Mgr Nikola Eterovic a exposé en salle de presse trois aspects du déroulement du Synode.
La prière accompagnera et animera chaque activité synodale.
Quatre grands rendez-vous présidés par Benoît XVI vont ponctuer de manière forte ces assises : la messe d’ouverture, aujourd’hui-même, durant laquelle le Pape proclamera saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen docteurs de l’Eglise; la messe du 11 octobre pour le cinquantenaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le vingtième anniversaire de la promulgation du Catéchisme de l’Eglise catholique et l’ouverture de l’Année de la foi; la messe du 21 octobre pour de canonisation de 7 bienheureux dont un Français (Jacques Berthieu); et la messe de clôture concélébrée par tous les pères synodaux le dimanche 28 octobre.
Une réflexion théologique et pastorale.
C’est le Saint-Père qui a choisi le thème synodal. Le Secrétariat général du Synode a ensuite rédigé des « Lineamenta », un document de travail préliminaire publié en mars 2011, qui était accompagné d’un questionnaire à l’attention des évêques. Le taux de réponses a été très fort puisqu’il a atteint 90,5%, montrant le fort intérêt des églises locales. C’est le Conseil ordinaire du Secrétariat général qui a ensuite analysé toutes ces réponses, et livré un document de travail final, l’Instrumentum Laboris, publié le 19 juin dernier.
Benoît XVI lui-même a participé de manière significative à la préparation de cet événement, notamment par les lettres apostoliques Ubicumque et Semper (21 septembre 2010), créant le Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, et Porta Fidei (11 octobre 2011), dans laquelle il proclame l’Année de la foi.
Les personnalités participant au Synode.
L’Assemblée générale du Synode des évêques comprend les chefs des Eglises orientales et les chefs de dicastère de la Curie romaine, mais aussi des pères synodaux nommés ou élus par les Conférences épiscopales et l’Union des supérieurs généraux.
Parmi eux, on compte quelques Français: le Cardinal Vingt-Trois et Mgr Dominique Rey (nommés), Mgr Yves Le Saux, Mgr Yves Patenôtre, Mgr Claude Dagens, Mgr Pascal Wintzer (élus). Parmi les invités, on notera la présence de Marc et Florence de Leyritz (Alpha France), et Frère Alois (prieur de Taizé).
Le saviez-vous?
Le terme synode vient du grec sun qui signifie « ensemble », et du oudos qui signifie « seuil de la maison ». Le mot synode désigne littéralement le fait de franchir le même seuil, de demeurer ensemble, donc de se réunir (contrairement à l’étymologie la plus fréquemment déclarée de « marche commune »).
Les termes « synode » et « concile » furent longtemps synonymes. Depuis la fin du XXe siècle, les Églises tendent à réserver le terme de « concile » aux assemblées œcuméniques, catholiques ou orthodoxes.
Un synode peut également être convoqué sur un point particulier. Si l’institution synodale s’est perpétuée sans discontinuité à travers les siècles, sa mise en œuvre a été très variable. Au sein de l’Église catholique, le Synode des éveques a été institué par Paul VI en 1965 à l’issue du concile Vatican II.