Un synode, c’est avant tout une expérience à relayer à tous les chrétiens…
Ce vendredi 26 octobre, avait lieu à 12H45 une conférence de presse à la salle de presse du Vatican au cours de laquelle le cardinal Giuseppe Betori, archevêque de Florence, président de la commission pour le message, monseigneur Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier et secrétaire spécial du synode ainsi que monseigneur Louis Antonio G. Tagle (ci-dessus), archevêque de Manille et vice-président de la commission pour le message ont présenté « Le message au peuple de Dieu de la XIIIe assemblée générale du synode des évêques ».
« Un beau message, qui veut partir de l’expérience des évêques et rejoindre chacun dans sa situation particulière », a précisé le cardinal Betori. « Il veut être surtout un encouragement pour tous les chrétiens dans l’annonce de l’Évangile ».
« Il met en lumière l’importance que l’Église soit très humble, à l’écoute, proche de l’humanité tout entière », a commenté pour sa part le futur cardinal Tagle. « Pour l’Église, l’humilité n’est pas une stratégie pour attirer, a-t-il précisé en réponse à la question d’un journaliste. Vivre l’humilité, c’est suivre la voie que le Seigneur Jésus nous indique par sa propre vie et par sa parole. Notre voie, c’est celle de l’amour et l’amour est toujours humble. »
« Notre Église passe d’une époque où le christianisme imprégnait la société à un ailleurs qu’on ne connaît pas encore », a indiqué Mgr Carré. « Elle traverse un désert qui est un lieu d’épreuve où il faut partir léger -cf. message d’ouverture de Benoît XVI- mais un désert où l’on est sûr de ne jamais être seul ».
Le cardinal et les évêques ont précisé que les pères synodaux, sans nier les difficultés rencontrées actuellement, avaient refusé d’adopter une vision catastrophiste de l’Église. L’un des cardinaux participant au synode a insisté pour que la phrase « L’Église est vivante » soit ajoutée au message. « Oui, l’Eglise est vivante », a témoigné Mgr Tagle, plein d’enthousiasme. « Ainsi en Asie, les chrétiens sont une minorité, ce qui ne les empêche pas de pouvoir exprimer leur joie et leur espérance! Et chez nous, nous ne voyons pas une baisse de la pratique religieuse! »
Pour conclure, Mgr Carré a souligné que « le message ne peut pas tout dire. Un synode, c’est d’abord une expérience que nous allons relayer à nos frères évêques et à tout le peuple de Dieu. »