#SessionsParay Quand Dieu parle par les enfants

Témoignages

« Je venais de perdre ma femme. Nous étions souvent allés aux sessions. Malgré mon chagrin extrême, je décidais de m’y rendre avec mes deux fils cet été-là. J’avais beaucoup de mal à suivre et errais de chapelle en chapelle. Seule l’adoration me comblait, je passais des heures devant le Saint-Sacrement et c’était le seul endroit où je ressentais un peu de paix dans ma désolation.
Après la messe, on demanda des personnes pour aider aux différents services. Mes fils m’entraînèrent vers les enfants. Il ne restait de place qu’auprès des tout-petits. J’y allais sans grand enthousiasme, porté par le mouvement. Je m’installais à une table avec un groupe de petits garçons et petites filles. Petit à petit, je me pris au jeu, je les aidai dans leurs dessins, et aussi à fabriquer de jolis objets en pâte à sel. Mais ma tristesse devait se voir.
Une petite fille antillaise me demanda alors : « Où es ta femme? » Les larmes me vinrent aux yeux, j’avais la gorge serrée, je ne pouvais articuler un mot, pourquoi me posait-elle cette question, je n’avais rien dit à ce sujet. Elle insista en me regardant droit dans les yeux.
Je finis par lui dire : « Tu sais, elle n’est plus là, elle est au ciel. » Elle eut alors ce mot que je ne suis pas près d’oublier : « Tu n’as pas à être triste, elle est ressuscitée avec Jésus. » La petite avait à peine trois ans. J’en fus complètement abasourdi, n’était-ce pas l’Esprit qui parle par la bouche des tout-petits ? Je pleurais presque de joie. Plus tard, les enfants partirent, il ne restait plus qu’une petite blonde, dont les parents ne venaient pas. Elle fabriquait deux objets que je ne voyais pas bien. Tout à coup elle me les montra, c’était deux cœurs en pâte à sel. Elle me dit : « En voilà un pour ta femme et l’autre, c’est pour ta maison. » Je fus à nouveau extrêmement ému, sans voix, et je sentais une paix indicible et profonde. Finalement ses parents arrivèrent et me remercièrent de l’avoir gardée si longtemps. Je leur dis : « Si vous saviez ce que ces enfants m’ont dit et ce que votre fille a fait pour moi, c’est moi qui vous remercie de l’avoir laissée aussi longtemps, car à travers elle, le Seigneur a opéré le début d’une guérison intérieure ! » Et ce fut vraiment le début de ma guérison.
Huit ans plus tard je pense encore à cette grâce extraordinaire des petits enfants reçue à Paray tout près du cœur de Jésus. » Olivier
 
Confession : une petite fille m’a donné l’exemple
« Paray le Monial. Un été chaud et lumineux. Une foule de gens qui assistent à la session des familles. Sur la prairie est dressée une tente majestueuse et aérienne sous laquelle se trouve le Saint-Sacrement que l’on peut adorer une grande partie de la journée et de la nuit. Tout autour, protégés du soleil par des parasols multicolores, des prêtres assis sur des fauteuils de jardin, attendent et confessent pendant de longues heures, par tous les temps et jusque tard dans la nuit.
La confession est une démarche difficile. Difficile de se reconnaître « pas si bien que ça » ! Nous craignons tant d’être jugés. Que va penser le prêtre lorsque je vais lui dire que… J’attendais donc mon tour lorsque je vis un groupe d’enfants de 7 à 8 ans encadrés d’adultes et qui s’apprêtaient à recevoir le sacrement de réconciliation. Un prêtre était libre et l’adulte pria une jolie petite fille, vêtue d’une robe fleurie, d’y aller. Loin d’être intimidée, la voilà qui s’élance en courant, maintenant d’une main son chapeau de paille enfoncé jusqu’aux yeux et riant à gorge déployée jusqu’à son arrivée devant le prêtre, surpris et ravi d’un tel enthousiasme.
Cette image ne m’a jamais quittée.
Cette enfant avait tout compris.
Oui, c’est en courant que nous devrions aller nous réconcilier avec notre Père !
Oui, c’est dans la joie que nous devrions accueillir son pardon et sa tendresse !
Oui, c’est plus souvent que nous devrions aller à sa rencontre et dire comme l’enfant prodigue de la parabole : « Oui, je me lèverai et j’irai vers mon Père. »
« Heureux l’homme
Dont la faute est enlevée et le péché remis.
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense
Dont l’esprit est sans fraude. » Psaume 31″
Jean-Noël
 

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