Petite, lorsque j’avais des soucis, je me réfugiais dans le cœur de Jésus. J’aimais beaucoup lui parler, me confier à lui. À l’adolescence, cette relation est devenue plus distante. Puis, à 22 ans, un événement a bouleversé ma vie : mon grand frère a tenté de se suicider ; il n’est pas mort sur le coup. J’ai supplié le Seigneur de le faire sortir du coma mais mes prières n’ont pas été exaucées. C’était clair pour moi : prier ne servait à rien et j’ai décidé de tout arrêter. J’ai d’abord trouvé refuge dans les voyages. Puis, je me suis mise à sortir beaucoup. Extérieurement, il semblait que je m’amusais bien mais dans mon for intérieur, j’étais complètement anéantie.
Au bout de 15 ans de cette vie, je me suis dit un jour : « L’enfer, je n’en veux pas, le purgatoire non plus, le paradis, je ne le mérite pas. Je souhaiterais revenir à l’état d’avant ma création : n’être rien du tout ! » Peu de temps après, j’ai eu un songe. Je me voyais dans une église de Paris (ville qui était en ruines). Je ne voulais approcher ni de l’autel, ni du tabernacle. Je me tenais derrière la porte de sortie. Plusieurs personnes voulaient entrer pour s’abriter mais ne le pouvaient pas à cause de la place importante que je prenais pour rien ! Ce rêve m’a contrariée. Le lendemain, j’en parle à une amie musulmane qui me dit : « Tu as besoin de spiritualité. Je connais une église pour toi : il y a des gens qui ont des paroles dans l’assemblée ; peut-être qu’une parole va te toucher. » Malheureusement, elle n’avait plus l’adresse de cette paroisse. Je la cherchais sur Internet ; au bout d’un mois, je dis au Seigneur : « Une fois de plus, tu n’es pas là pour moi. Je m’en moque : le jour du jugement, ce sera ta faute, pas la mienne ! »
15 jours plus tard, mon amie musulmane me dépose sous les yeux un tract de la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs : elle a rencontré une personne dans le bus qui le lui a donné ! Je me rends donc dans cette église. Stupéfaction : c’est exactement celle que j’avais vue dans mon rêve !
Dès de cette première assemblée de prière, j’ai le cœur transpercé par une parole qui me donne l’envie de revenir et le désir de recevoir le sacrement de la confirmation. Mais très vite, je reporte ce désir. Ayant beaucoup de soucis, je décide d’aller rencontrer un prêtre. Et il me parle justement de la confirmation ! La préparation commence 2-3 mois après, et il en est le responsable. Je lui laisse mes coordonnées. Peu après, je retrouve un copain que j’aime beaucoup et je veux être entièrement disponible pour lui. Plus question de faire ma confirmation ! Mais à ma grande surprise, la paroisse m’appelle 5 jours avant le début de la préparation : « Le premier cours pour préparer votre confirmation, c’est mercredi prochain, à 20 h 30 ! » C’est sans appel. Je m’y rends. Au bout de 2 ou 3 soirées, le prêtre nous dit : « Je veux désormais vous voir tous à la messe ! » Je suis cette consigne. La messe se déroule et, au moment de la communion, j’ai le cœur très serré et l’envie de pleurer. Cela se reproduit chaque dimanche, et c’est de plus en plus fort. Jésus m’attire à lui, me criant son amour. La douleur que je ressens est liée à ma résistance. Un prêtre à qui je me confie me recommande : « Fais un petit pas et tu verras, Jésus fera grand pour toi. » Cette parole s’est vérifiée depuis chaque jour de ma vie : il m’a guérie, il m’a reconstruite, il a vraiment fait pour moi des merveilles et je ne cesse plus de lui rendre grâce !
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