« Spécial 40 ans des sessions : les fioretti de Paray »
« Lorsqu’en juillet 2013, je rejoins l’équipe des Jeunes au service des sessions (J2S), je n’imagine pas ce que je m’apprête à vivre. Quelques semaines plus tôt, la ville de Paray-le-Monial m’était encore inconnue. Quant à Dieu : qui pouvait-il bien être ? Et comment croire en lui alors que ma vie semblait se vider chaque jour davantage de son sens. Amour, amitié, travail : après une série d’épreuves les mois précédents, plus rien n’avait de prix à mes yeux, pas même ma propre vie. Face à ce vide intérieur qui prenait paradoxalement toute la place, Grégoire, mon seul ami chrétien, me suggéra une ultime proposition : servir. En accordant du temps et de l’attention aux autres, il me promettait un chemin de guérison.
Coutumière des bureaux froids de la capitale et du masque de l’hypocrisie, je me retrouvais soudain aux côtés d’une soixantaine de jeunes venus donner « gratuitement » de leur temps au service d’un grand rassemblement chrétien ! Leurs sourires, leur bienveillance et leur douceur me désarçonnèrent. Comment pouvaient-ils être habités par tant de joie à l’idée de rendre service ? Comment pouvaient-ils assurer leur mission, dans l’ombre et l’humilité, et mettre autant de talent et de cœur pour servir de parfaits inconnus ? Pour la jeune fille ambitieuse et esseulée que j’étais, cela relevait du véritable mystère…
Tout étonnée de découvrir l’immense énergie des chrétiens, je décidais de ne pas rebrousser chemin tout de suite. Contre toute attente, je ne tardais pas à me séparer de mes préjugés pour trouver ma place au sein des J2S. Notre quotidien était si dense que la prophétie de mon ami se réalisa : il ne me restait pas une seule minute pour penser à mes problèmes. Par le service, Dieu me délivra de la servitude. Il rétablit quelque chose de vrai et de pur dans mon cœur qui s’était fermé à l’amour par peur de souffrir. Je réapprenais à aimer la vie en comprenant qu’il n’est nul besoin de courir après une image parfaite de soi-même lorsque l’on a du prix aux yeux des autres.
C’est à l’occasion de ce service, dans cet esprit d’équilibre entre la vie de prière, le don de soi et le désir de rencontre fraternelle que Dieu s’est révélé à moi personnellement. L’aumônier des J2S, le père Francis, m’encouragea à demander à Dieu de transformer mon existence. Pour aider Dieu à faire sa demeure en mon cœur, il ne tenait qu’à moi d’accepter de lui confier mes inquiétudes. Dans un geste d’abandon j’acceptais alors de me reposer sur le Cœur de Jésus. À partir de ce jour, je crus en Dieu et je fis mienne la maxime du père Francis : « Croire en Dieu, ce n’est pas savoir que Dieu existe, c’est savoir que Dieu nous aime. »
À mon retour, je décidais de rejoindre un groupe de prière, animé par les jeunes de l’Emmanuel. Lors de l’exposition du Saint-Sacrement, Dieu me parla. Il me promit de ne jamais m’abandonner pourvu que j’accepte seulement d’être aimée de lui en tout instant. Dix-huit mois ont passé. Lors de la dernière veillée pascale, entourée de nombreux amis, j’ai reçu les sacrements de l’initiation chrétienne, baptême, communion, eucharistie. Grégoire est désormais mon parrain et Annabelle, connue aux J2S à Paray, ma marraine.
À mon tour, je vais pouvoir rendre service à Dieu, en témoignant de la merveille qu’il a faite pour moi dans son amour : il m’a fait renaître à la vie. » Marie
Témoignage paru dans Ilestvivant! N° 325 mai-juin 2015 « Sessions de Paray: des vies transformées. »
Pour s’inscrire à une session de l’été 2015, c’est ici
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- LUNDI - JEUDI 9h à 12h / 14h à 17h30