Les ateliers d’écriture, chemins vers l’Autre
Depuis 2001, l’espace Bansard est un lieu d’expression: artistique, à travers des expositions ; et scripturaire, par des ateliers d’écriture ouverts à tous. « Délier sa plume », « brèves du dimanche », « roman », « transmettre ses valeurs », « expression poétique », « autobiographie », « nouvelle », « mémoire du cœur », tous les styles peuvent venir y puiser un vrai ressourcement, « dans un climat de bienveillance et d’écoute de l’autre », précise Marie-Hélène Guilloux qui anime notamment une fois par mois l’atelier « brèves du dimanche », des récits brefs autant que concis, avec lesquels on apprend à aller à l’essentiel. « Les personnes qui viennent ont des motivations très diverses. Mais toutes éprouvent le plaisir de l’écriture en groupe, et goûtent à l’effort d’intelligence et d’empathie qu’un tel exercice suppose », note Claudine Bansard, fondatrice de ce lieu avec son mari François. Certains aidants de personnes malades d’Alzheimer fréquentent quant à eux l’espace au sein de l’atelier « mémoire du cœur », quelques malades également. L’écriture devient alors vecteur d’expression d’un quotidien à la fois riche sur le plan humain et parfois bien lourd à porter pour certains. Ici, de belles amitiés naissent autour de l’amour de l’art et de l’écriture.
Habités par une foi profonde, Claudine et François Bansard ont animé longtemps des ateliers d’écriture à la maison d’Ananie où François a été baptisé (lire son témoignage ci-dessous). Ateliers qui existent toujours, une fois par mois, et portent sur l’Évangile du dimanche suivant.
Pour en savoir plus :
Comment se déroule un atelier d’écriture ?
L’exemple de l’atelier « Délier sa plume »
Un animateur prend en charge un petit groupe. Dans un premier temps, il fait une proposition d’écriture : il lance un sujet et ouvre plusieurs pistes pour motiver les écrivants. Le deuxième temps consiste en un exercice d’écriture individuelle de 30 à 45 minutes. Enfin, les textes sont lus et commentés par l’animateur et les autres participants. Ce travail d’écriture et de lecture se fait dans un climat de simplicité, de convivialité et de respect de l’autre. Règle d’or : mettre en avant le côté positif d’un texte ; en faire une critique constructive afin que chacun trouve son propre style.
Informations pratiques : ateliers d’écriture Bansard (AEGB) 26 avenue de la Bourdonnais 75007 Paris. 06 07 3030 98. 0673660295. www.ecriture-bansard.com; aegb@noos.fr
Rétrospective
En 2004, Il est vivant! avait interviewé François Bansard qui nous avait livré son témoignage de conversion. Nous reproduisons ce texte ici.
J’ai lu, j’ai pleuré et j’ai cru
Né dans le judaïsme, j’ai traversé une longue période d’athéisme puis j’ai découvert Jésus, d’abord comme homme, par le biais d’études universitaires. Directeur adjoint de collège et souhaitant devenir principal, il me fallait reprendre le chemin de la Faculté. Je me suis inscrit en histoire à la Sorbonne. Au programme, l’histoire de Jésus : c’est donc « par obligation » que j’ai d’abord lu l’Évangile ! Pour moi, jusqu’alors, Jésus était celui qui avait valu bien des histoires aux Juifs, celui par qui le scandale arrive… J’ai lu son histoire, j’ai pleuré et j’ai cru. D’abord en l’homme : Jésus est devenu quelqu’un que j’ai aimé.
Peu à peu, très lentement, j’ai enfin découvert Jésus Dieu. Il a fallu plusieurs années à ma « nuque raide » pour s’assouplir… J’ai voulu m’approcher du christianisme, ce que j’ai pu vivre à la maison d’Ananie (centre de catéchuménat). Le responsable, le Père Deweck, a eu beaucoup de patience avec moi. Il m’a reçu pendant plusieurs années très régulièrement et un jour, m’a suggéré de faire un pèlerinage en Terre Sainte. A l’époque, malgré tous les « appels » de Dieu, je n’avais pas encore décidé d’y répondre. Je suis donc parti à Jérusalem. Cela a été un pèlerinage extraordinaire. Sur le lac de Tibériade, j’ai senti la présence de Jésus et devant le mur des Lamentations, celle de Marie. Un jour, assistant à une messe en hébreu, j’ai retrouvé, comme en écho et avec une intense émotion, les prières de mon enfance. J’ai, en effet, reçu une éducation religieuse très marquée, notamment, par la belle figure de mon grand-père. Président du consistoire (n°1 à la synagogue), c’était un juste, un homme pieux et généreux que j’admire beaucoup.
En revenant de ce pèlerinage, j’ai continué à cheminer et j’ai commencé à me poser sérieusement la question du baptême.
Quelques années après, baptisé, confirmé, il me restait, sur le plan personnel, un acte à poser : me marier à l’Église. Ce fut une grande fête !
Proviseur, j’ai décidé, à 58 ans, de tout arrêter pour servir l’Église. Ce que je fais depuis avec une joie immense !
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