Par le père Jean-Marc Bot, du diocèse de Versailles.
Jésus nous dit : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi » (Jn 14, 2-3).
Nous serons dans la Trinité, “du côté” du Fils, tournés vers le Père. Jean de la Croix écrit à ce sujet : « Nous allons spirer l’Esprit Saint » (La Vive flamme d’amour). Dans l’Esprit Saint, nous rendrons à Dieu amour pour amour, en étant dans la position du Fils, l’Unique.
Nous sommes destinés à participer à la vie divine. C’est vertigineux et cela nous dépasse infiniment. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jean 14, 23).
Le “projet” de Jésus, c’est de nous intégrer dans la vie divine, mais il précise : « C’est impossible aux hommes, mais rien n’est impossible à Dieu. » Moyennant la grâce, cela devient possible.
La question essentielle est celle de la synergie entre la liberté de l’homme et la grâce de Dieu. Les êtres humains sont-ils prêts à s’intéresser à une destinée qui les dépasse ? Hans Urs von Balthasar prend une image parlante : lorsque vous offrez un cadeau de grand prix à quelqu’un, qui ne correspond pas à une attente de sa part, il ne représente rien pour lui. Cela ne l’intéresse pas. Il peut même ne pas l’accepter. Dans l’Évangile, Jésus n’a de cesse de transformer notre désir des nourritures terrestres en désir de la plénitude divine.
Dieu prend un visage plus concret et devient ainsi un cadeau désirable. C’est la grande conversion de saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. » […] Pour en savoir plus sur la vie qui nous attend au Ciel, commandez le numéro sur la vie éternelle (voir boutons ci-dessous).