Grégory Turpin. Le petit frère de Thérèse

L’album Thérèse connaît depuis sa sortie le 22 avril dernier un véritable succès, au point qu’il vient d’être sacré Disque de Platine (100.000 exemplaires vendus). Aux côtés de Grégoire, qui a mis en musique les poèmes de Thérèse, et Natasha St Pier qui en interprète une grande partie, Grégory Turpin impose sa voix, son style… et un lien à Thérèse tout particulier.
Propos recueillis par Claire Villemain
Thérèse a une place bien particulière dans votre vie…
Je me suis converti devant ses reliques, lors d’un concert où Pierre Eliane chantait les poèmes de Thérèse. J’avais 15 ans et je ne connaissais pas la foi chrétienne. J’ai été touché par la profondeur des textes qui m’ont fait accéder à une foi simple, basée sur l’amour et le cœur à cœur avec Dieu. Pour moi c’était d’autant plus nouveau que je voyais la foi comme quelque chose de très compliqué.

Cet album « Thérèse » pourrait-il avoir le même impact chez des personnes loin de la foi ?
Je l’espère ! Même si le but de cet album n’est pas de convertir, je suis convaincu qu’il peut ouvrir le cœur et faire comprendre quelque chose de l’amour. Depuis toujours, Thérèse touche au-delà de l’Eglise car sa manière de parler d’amour est universelle. Cet album peut apaiser et ouvrir les cœurs à quelque chose. Le Seigneur fera le reste.

Thérèse : votre grande sœur ?
Elle a été là à tous les moments importants de ma vie. Au moment de ma conversion, de mon entrée au Carmel… et de ma sortie, que j’ai vécu à l’époque comme un échec. Je me suis éloigné de l’Eglise, ne voulant plus écouter Dieu. Une profonde dépression a suivi, pendant laquelle j’ai commencé à faire de la musique. Un soir, alors que j’étais au plus bas, je rentre chez moi abattu. Je prends ma guitare, et le premier poème qui me vient est Mon chant d’aujourd’hui de Thérèse. Il commence ainsi: « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère, ma vie n’est qu’un seul jour, qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais, ô mon Dieu ! pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui ! » Je saisis que pour être heureux, je dois le décider maintenant… et je reviens à la foi. Interpréter ces poèmes de Thérèse s’inscrit dans une évidente continuité.

S’il y avait un titre fort pour vous dans cet album ?
Mon chant d’aujourd’hui récité par Michael Lonsdale, puisque c’est un poème fondateur pour moi. Et  Jeter des fleurs, interprété par Natasha St Pier, où Thérèse se livre complètement à Dieu à l’instant où elle va mourir. C’est l’expression de son amour ultime pour Dieu, où elle veut « s’effeuiller » telle une rose, et l’aimer sans rien attendre en retour.

Thérèse, TF1 musique


Clair-Obscur, témoignage de Grégory Turpin préfacé par Grégoire, éd. Première Partie


www.gregoryturpin.com

Crédit : Jean-Baptiste BONAVIA

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