58 : c’est le nombre de propositions qui ont été présentées à Benoît XVI par les pères synodaux ce 27 octobre, dernier jour de travail au sein du synode sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi.
Le cardinal Donald William Wuerl, archevêque de Washington et rapporteur général du synode, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier et secrétaire spécial ainsi que Mgr Josef Michalik, président de la Conférence épiscopale de Pologne, ont présenté ces propositions à la presse. Ces dernières ne sont généralement pas rendues publiques. Elles l’ont été cette fois dans une version non officielle, en anglais.
Le cardinal Wuerl a évoqué l’intervention finale de Benoît XVI devant les pères synodaux. Le Saitn-Père a rappelé que malgré les difficultés et les vents contraires, l’Église est dominée par le vent de l’Esprit; la foi croît et vit, comme le démontrent les expériences dans de nombreux pays du monde. La dernière assemblée synodale, a-t-il déclaré, montre la juste voie et offre un nouvel enthousiasme.
Sans détailler les propositions une à une, le cardinal Wuerl a souligné que dans une première partie, les pères synodaux avaient défini ce qu’était la nouvelle évangélisation, puis s’étaient intéressés aux différents contextes et lieux dans lesquels elle était appelée à être mise en œuvre pour mettre en lumière enfin qui étaient les nouveaux évangélisateurs, à savoir tous les baptisés. La nouvelle évangélisation y est vue non comme une activité parmi d’autres mais comme une tâche permanente et prioritaire de l’Eglise.
« Le synode n’a pas été motivé d’abord comme une réponse à la sécularisation », a rappelé Mgr Michalik « notre premier souci, c’est d’être fidèles à Jésus Christ, de réfléchir sur la foi, de nous encourager mutuellement sur le chemin de la conversion ; bien sûr, une analyse courageuse de la situation actuelle s’imposait, et nous n’avons pas chercher à nous y soustraire ; mais ce qui est premier, c’est l’invitation du Christ : Allez et prêchez l’Evangile. » Pour ce qui est de transmettre la foi aux jeunes générations, Mgr Michalik a dit l’importance que les jeunes eux-mêmes soient impliqués dans cette tâche. Il a cité l’exemple du centre San Lorenzo qui, à Rome, est animé par des jeunes pour aller à la rencontre des jeunes. « Là, ils témoigner de façon radicale de leur foi, mais jamais sans amour et sans la patience nécessaire. Ils disent tout ce qu’ils gagnent grâce à la foi ; la nouvelle évangélisation passe par de tels échanges interpersonnels. »
« Ce que nous désirons », a ajouté Mgr Carré, « c’est que se réalise la rencontre du Christ : à nous de la faciliter en mettant en œuvre toutes sortes de moyens. Cela passe aussi par des personnes croyantes qui soient crédibles. »
« Beaucoup de belles idées d’initiatives ont surgi durant ces semaines », nous confiait un évêque de Tanzanie « Maintenant, il faut passer des paroles à la pratique! »