Jean-Michel, consacré dans le célibat, témoigne à temps et à contretemps, comme naturellement.
Fioretti 1
Je vais chez ma coiffeuse ce soir, avec laquelle j’ai l’habitude de parler de Dieu: elle me connait ainsi que mon engagement.
A peine je suis rentré dans le salon, elle me dit: « ça tombe bien, j’ai un question à vous poser.
– Ah bon ?
– Ma petite qui m’a posé une question l’autre jour et je n’ai pas pu lui répondre: « Jésus, il est bien mort le dimanche des Rameaux? »
Je lui réponds que non: le dimanche des Rameaux, il entre à Jérusalem et on lit l’Évangile de la Passion. Ensuite, le Jeudi Saint, on célèbre la Cène au cours de laquelle Jésus a institué l’Eucharistie et l’Église, le Vendredi Saint, on rappelle qu’Il est mort sur la croix et le Dimanche de Pâques, on célèbre sa Résurrection.
» Ah, ça veut dire qu’Il est mort à nouveau après? »
Je lui explique que non, qu’Il est monté au Ciel le jour de l’Ascension et qu’il reviendra au dernier jour pour le jugement dernier et nous prendre avec lui.
« Ah, je comprends mieux. Je vais pouvoir expliquer à ma fille… Ce qui est bien avec vous, c’est que vous êtes ouvert, vous ne cherchez pas à en mettre plein la vue! »
Je n’avais rien à ajouter, c’est le Seigneur qui avait balisé le chemin. Nous avons pu continuer à discuter car c’est une personne qui a un désir mais qui, du fait d’une situation familiale compliquée ne peut pas avancer.
Une fois encore, je me suis retrouvé à être l’instrument du Seigneur sans que je l’aie prévu!
Fioretti 2
Je participe à une rencontre entre écrivains publics. Mes collègues, pour la plupart, ne savent pas que je suis Consacré dans le célibat mais le fait que je porte ma croix est quand même un signe qui peut poser question. Le samedi soir, je m’éclipse pour aller à la messe. Une consœur qui avait exprimé le désir de venir avec moi, se rétracte au dernier moment car elle est fatiguée. A mon retour, elle me demande si c’était bien et un autre confrère dit que, s’il avait su, il serait venu avec moi car il entre quelquefois prier dans une église et ça lui fait du bien.Je lui réponds que j’ai prié pendant la messe pour chacun des écrivains publics présents.
Ce matin sur un groupe public facebook d’écrivains publics, quelle n’est pas ma surprise quand je vois ce collègue qui m’écrit pour me remercier d’avoir prié pour tous. Il ajoute qu’il vient de prier pour moi afin que le Seigneur m’apporte tout ce que je pouvais souhaiter de meilleur. Comme je le remercie, il me dit que c’est naturel car il est en admiration devant la façon dont je témoigne de ma foi, (alors que je n’ai fait aucune allusion publique durant le week-end afin de ne pas faire de prosélytisme). Moralité: les voies du Seigneur sont impénétrables et nous ne sommes que ses instruments dont il se sert à sa guise.