C’est dans un lieu mythique, la plage de Copacabana (Rio de Janeiro), et dans une ambiance de liesse sans mesure, que le pape François a rencontré le 25 juillet au soir, pour la première fois de ces JMJ, les jeunes venus du monde entier.
Mot introductif du pape
« Chers jeunes, bonsoir. Je vois en vous la beauté du visage jeune du Christ et mon cœur est plein de joie ! J’ai toujours entendu que les gens de Rio n’aiment pas le froid et la pluie. Mais je vois que votre foi est plus forte que le froid et la pluie. Félicitations ! Vous êtes de vrais héros !
Je me souviens des premières Journées mondiales de la Jeunesse au niveau internationale. Elles furent célébrées en 1987 en Argentine, dans ma ville de Buenos Aires. Je garde vivantes en mémoire ces paroles du bienheureux Jean-Paul II aux jeunes : « J’attends beaucoup de vous ! J’attends surtout que vous renouveliez votre fidélité à Jésus Christ et à sa croix rédemptrice » (Discours aux jeunes (11 avril 1987) : Insegnamenti, X/1 (1987), p. 1261).
Avant de continuer, je voudrais rappeler le tragique accident en Guyane française qu’ont souffert des jeunes qui devaient venir aux JMJ et où a perdu la vie la jeune Sophie Morinière, et où d’autres jeunes ont été blessés.
Je vous invite à faire une minute de silence et à adresser à Dieu notre prière pour Sophie, pour les blessés et pour leurs familles.
Cette année les Journées reviennent pour la seconde fois en Amérique latine. Et vous, jeunes, vous avez répondu si nombreux à l’invitation du Pape Benoît XVI qui vous avait convoqués pour la célébrer. Nous le remercions de tout cœur ! Et nous allons l’applaudir et le saluer très fortement. Vous savez, j’ai parlé avec lui avant de venir et je lui ai demandé de nous accompagner dans la prière. Et il m’a dit : “Je vous accompagne par la prière, je serai devant mon poste de télévision. Il nous regarde maintenant”.
Mon regard s’étend sur cette grande foule : vous êtes si nombreux ! Vous venez de tous les continents ! Vous êtes souvent éloignés non seulement géographiquement, mais aussi du point de vue existentiel, culturel, social, humain. Mais aujourd’hui vous êtes ici, ou plutôt aujourd’hui nous sommes ici, ensemble, unis pour partager la foi et la joie de la rencontre avec le Christ, dans le fait d’être ses disciples. Cette semaine, Rio devient le centre de l’Église, son cœur vivant et jeune, parce que vous, vous avez répondu avec générosité et courage à l’invitation que Jésus vous a faite de demeurer avec lui, d’être ses amis.
Le train de ces Journées mondiales de la Jeunesse est venu de loin et a traversé tout le Brésil en suivant les étapes du projet « Botta Fé – Mets la foi ». Aujourd’hui, il est arrivé à Rio de Janeiro. Du Corcovado, le Christ Rédempteur nous ouvre ses bras et nous bénit. En regardant la mer, la plage et vous tous, il me revient à l’esprit le moment où Jésus a appelé les premiers disciples à le suivre sur la rive du lac de Tibériade. Aujourd’hui, Jésus demande à chacun de nous encore : veux-tu être mon disciple ? Veux-tu être mon ami ? Veux-tu être un témoin de mon Évangile ? Au cœur de l’Année de la Foi ces questions nous invitent à renouveler notre engagement de chrétiens. Vos familles et les communautés locales vous ont transmis le don immense de la foi, le Christ a grandi en vous. Aujourd’hui je suis venu pour vous confirmer dans cette foi, la foi au Christ vivant qui demeure en vous, mais je suis venu aussi pour être confirmé par l’enthousiasme de votre foi!
Et vous savez, dans la vie d’un évêque, il y a beaucoup de problèmes qui demandent à être résolus. La foi de l’évêque peut s’attrister. Mais c’est affreux, un évêque triste. Pour que ma foi ne soit pas triste, je suis venu ici pour être contaminé par votre enthousiasme.
Je vous salue tous avec grande affection. À vous, rassemblés ici des cinq continents, et à travers vous, à tous les jeunes du monde, spécialement à ceux qui n’ont pu venir à Rio de Janeiro mais qui voulaient venir et qui sont reliés par la radio, la télévision ou internet, je dis : bienvenue à cette grande fête de la foi ! En ce moment même, dans les diverses parties du monde, tant de jeunes nous ont rejoints pour vivre ensemble cet événement : sentons-nous unis les uns aux autres dans la joie, l’amitié et la foi. Et soyez-en sûrs : mon cœur de pasteur vous étreint tous avec une affection sans limite. Le plus important est cette réunion de foi de tous les jeunes qui nous suivent grâce aux médias. Le Christ Rédempteur, du sommet du Corcovado nous accueille et nous embrasse dans cette magnifique ville de Rio ! Je désire saluer le Président du Conseil Pont
ifical pour les Laïcs, le cher et infatigable Cardinal Stanisław Ryłko, et tous ceux qui travaillent avec lui. Je remercie Monseigneur Orani João Tempesta, Archevêque de São Sebastião do Rio de Janeiro, de la cordialité par laquelle il m’a accueilli – et je voudrais dire que les habitants de Rio savent très bien accueillir – et du grand travail accompli avec les divers diocèses de cet immense Brésil pour la préparation de ces Journées mondiales de la Jeunesse. J’exprime ma reconnaissance à toutes les autorités nationales, gouvernementales et locales, et à tant d’autres qui se sont impliqués pour permettre ce moment unique de célébration de l’unité, de la foi et de la fraternité. Merci à mes frères Évêques, aux prêtres, aux séminaristes, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs qui accompagnent les jeunes, des diverses parties de notre planète, dans leur pèlerinage vers Jésus. À tous et à chacun j’offre mon affection dans le Seigneur et en Jésus.
Frères et amis, bienvenue aux XXVIIIe Journées mondiales de la Jeunesse, dans cette merveilleuse ville de Rio de Janeiro » (Mot introductif du pape lors de la fête d’accueil des jeunes à Copacabana, VIS).
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